Contexte et objectif de l’action
Dans l’optique de restaurer la continuité écologique de manière globale sur tout le linéaire de l’Huveaune et de ses affluents, une réflexion au cas par cas des nombreux seuils recensés est indispensable et doit être menée en premier lieu vers ceux dont l’état de déstabilisation est problématique ou susceptible de le devenir.
Le seuil de St-Menet est un ouvrage en travers de 3m de haut n’autorisant l’écoulement des eaux que par une martelière, à gauche de 1,2m de large (la largeur du lit à cet endroit est d’environ 14m). Anciennement géré par la commune de Marseille, il permettait d’alimenter de petites exploitations agricoles et notamment les serres de la ville, par le biais de canaux de dérivation. Sa construction date du début du siècle. Aujourd’hui abandonné, l’ouvrage n’est plus associé à aucun usage.
Deux anomalies sont à noter : d’une part, lors d’une visite récente une fissure au centre de la structure a été décelée, d’autre part, l’engravement derrière l’ouvrage réduit considérablement la capacité du lit. ce seuil semble donc pouvoir faire l’objet d’un arasement (complet ou partiel), ce qui constituerait une étape importante dans les démarches de restauration des fonctionnalités écologiques engagées dès 2015 sur le bassin versant. Avant cela, des études préalables devront être menées.
Contenu technique de l’action
le déroulé de ce projet est structuré en trois étapes :
Étape 1 : une première étude d’expertise de structure, permettant d’avoir un avis concernant l’état actuel de la structure béton, a été effectuée.
celle-ci atteste l’importance de la fissure et préconise des opérations de restauration ou d’arasement rapides et adaptées.
Étape 2 : le choix de maintenir ou d’araser l’ouvrage interviendra à la suite de la réalisation d’une étude de faisabilité et d’impacts de l’arasement du seuil. en effet, cet ouvrage étant d’une hauteur de 3 mètres, situé en aval hydraulique de l’usine Seveso ArKeMA et jouxtant une route, son effacement devra tenir compte :
– de la remise en charge des éléments solides – de l’érosion, notamment régressive,
– de l’incision du lit mineur,
– de la tenue des berges,
– de l’évolution de la ripisylve,
– du détournement du fil d’eau durant les travaux.
Étape 3 : par la suite, des travaux découlant de l’étude d’impacts et adaptés à l’état du seuil pourront être menés. Ils prendront également en compte le retalutage et le renforcement des berges par des techniques végétales permises du fait de la situation géographique du seuil dans un milieu naturel et peu urbanisé (fascinage et plantations d’arbres et d’arbustes).
Conditions de mise en œuvre et faisabilité
Des travaux d’arasement de seuil nécessitent au préalable une étude de faisabilité décrite à travers d’un cahier des charges poussé et très détaillé. Les travaux seront soumis à autorisation au titre de la Loi sur l’eau. Des modalités obligatoires telle qu’une pêche électrique seront applicables.
Démarches du territoire en lien avec l’action
- Étude sur la continuité écologique (notamment piscicole) à l’échelle de l’Huveaune et de ses affluents (b 1.4)
- Schéma directeur de gestion globale des milieux aquatiques (Huveaune et affluents) : restauration des habitats aquatiques en lit mineur, gestion et restauration de la ripisylve (b 1.2)
Programmation
| pHase 1 (de 2015 à 2017) | 150000€Ht |
| • Étude de faisabilité (2015) • Travaux d’arasement (2016-2017) |
20 000 € 130 000 € |
Plan de financement pour la phase 1
Montants et taux indicatifs maximum
| financeur | montant (€Ht) et taux de financement |
| Maître d’ouvrage – SIbVH | 30 000 € (20 %) |
| Agence de l’eau | 75 000 € (50 %) |
| conseil régional PAcA | 45 000 € (30 %) |
| total | 150 000 € (100 %) |
Localisation
L’Huveaune, après les stades de St-Menet à Marseille
